Clément MATHIEU

L’Afrique subsaharienne est confrontée à la nécessité d’accroître sa production agricole pour satisfaire les besoins d’une population toujours croissante. Il faut intensifier l’agriculture afin d’obtenir des rendements plus élevés par unité de surface. Cela ne pourra être atteint qu’en améliorant la fertilité des sols.

Après avoir défini la zone agro-climatique soudanienne, l’auteur décrit les grandes classes de sols tropicaux et résume le problème récurrent de l’entretien de la fertilité du sol dans le cycle cultural. Pour nourrir les hommes, il faut d’abord nourrir le sol. Sachant que le sol est un élément vivant et que les engrais minéraux ne remplaceront jamais la matière organique, il est donc impératif de faire, en priorité, l’utilisation des fumiers et des composts produits à l’exploitation pour restituer au sol ce qu’on lui a extrait. Donc, tous les types de fumier et de compost sont décrits ainsi que leurs modes d’utilisation. Pour gérer correctement les parcelles agricoles et maraîchères, une bonne connaissance du sol par son analyse est indispensable. Un chapitre sur ce sujet termine cet ouvrage.

Spécialiste de l’étude et de la conservation des sols et d’agronomie tropicale, l’auteur parcourt le continent africain depuis 50 ans. Ancien professeur de l’enseignement supérieur, aujourd’hui, il se consacre aux activités de formation et de vulgarisation en milieu rural.

Préface de Christian Valentin
De l’Académie d’Agriculture de France

Pour mieux nourrir le monde, il faut d’abord nourrir le sol…
Sous les tropiques, la plupart des sols sont naturellement pauvres en matière organique et en éléments fertilisants. Pour augmenter leur potentiel de
production agricole, il importe de nourrir le sol pour remplacer les éléments minéraux exportés lors des récoltes. Comment estimer le rendement d’une culture sur le terrain ? Connaître la terre est la première étape
du développement agricole.
L’intérêt de cet ouvrage est d’associer des aspects pratiques à la présentation de l’essentiel de l’agropédologie, science qui étudie l’application des
connaissances des sols à l’agriculture. Il répond à un besoin flagrant pour les régions tropicales, où agronomes et techniciens agricoles sont confrontés aux problématiques de fertilisation et de gestion durable des sols.
L’auteur y présente les bases de la science du sol et les différents types de systèmes agro-sylvo-pastoraux tropicaux. Les voies possibles pour maintenir et enrichir le stock de matières organiques des sols sont indiquées et les pratiques efficaces de conservation des sols et des eaux sont abordées dans une approche agroécologique.
Cet abrégé clair, concis et abondamment illustré servira à tous les professionnels qui cherchent de nouvelles voies plus écologiques de la gestion des terres, ainsi qu’aux formateurs, qu’ils soient enseignants dans les écoles d’agriculture ou vulgarisateurs de terrain. Il intéressera également le lecteur engagé dans le respect de l’environnement et le public qui s’interroge sur les enjeux du développement durable en régions tropicales.

Nous voici dans un monde qui ne pense qu’à une seule chose à la fois et en ce moment la pandémie de la Covid 19 occupe pratiquement tout l’espace médiatique.

Ne se passe-t-il donc rien d’autre sur cette planète qui puisse nous inquiéter davantage? Avec un esprit critique et un regard lucide, l’auteur nous décrit et analyse la situation de dégradation et de pollution de tous les écosystèmes de la planète avec tous les risques d’une catastrophe non seulement alimentaire mais aussi économique et sociale.

Quelle est l’urgence non pour demain mais dans l’immédiat? La dégradation des sols, des eaux et des océans, la pollution de l’air et des écosystèmes, l’épuisement des ressources naturelles et des matières premières sont plus importants pour le développement humain que les modifications climatiques inégalement expliquées.

La crise écologique qui se prépare n’épargnera personne, à commencer par les plus pauvres.

Ce livre n’est pas un livre de pédologie et pourtant ce qui est décrit concerne 280 millions d’hectares de sols irrigués (pour 324 millions irrigables), soit 20 % des terres cultivées mais produisant 40 % de l’alimentation mondiale.

Si dans les pays très développés, les méthodes d’irrigation sont l’aspersion et l’irrigation localisée, à l’échelle mondiale l’irrigation gravitaire, très pénalisante pour la qualité des sols (structure, salinisation) représente encore aujourd’hui 80 % des terres irriguées.

L’objectif de cet ouvrage est de faire un très large inventaire des modes d’irrigation dans le monde sans prétendre en faire un catalogue exhaustif, à partir de plus de 180 photos couleur provenant de plus de trente pays différents et de plus de 130 figures.

En plus des étudiants, des enseignants en sciences agricoles et des professionnels de l’irrigation, cet ouvrage s’adresse aussi à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’agriculture et de l’hydraulique agricole ou tout simplement à notre environnement confronté journellement à la question de savoir s’il y aura demain assez d’eau pour tout le monde, à commencer par les agriculteurs producteurs de notre alimentation.

C’est le récit de l’itinéraire particulier d’un agronome-pédologue sur le continent africain, récit dans lequel l’auteur parle d’agronomie, d’étude et d’érosion des sols, d’irrigation, de développement rural, d’enseignement et de formation agricole en fonction des endroits où il est intervenu.

Après avoir nourri un rêve d’Afrique durant plusieurs années, Clément Mathieu commence son parcours par une période de près de 17 ans au Maroc, au Burundi et en Centrafrique où il va vivre avec les Africains, cadres, techniciens et agriculteurs et acquérir une riche expérience des sols méditerranéens et tropicaux et de l’agriculture des régions chaudes.

De retour en France en qualité de professeur dans une grande école d’agriculture, il va mettre son expérience à encadrer des élèves-ingénieurs orientant leurs stages et leurs travaux vers les pays du Sud mais également en conduisant des projets de développement et de formation dans divers pays tropicaux ainsi que des expertises plus ponctuelles.

Quand la retraite vient interrompre ses activités professionnelles, elle ne met pas pour autant fin à sa passion pour les régions tropicales et en particulier pour l’Afrique. Des expertises continueront à s’inscrire sur son agenda et il se consacrera en particulier au soutien  d’une ONG tchadienne s’occupant de développement agricole dans la partie sud du pays.

Ces  Mémoires sont le récit d’un agronome-pédologue faisant part de ce qu’il a vu, de ce qu’il a fait et de ce qu’il croit. C’est le témoignage de la manière dont se sont réalisés les travaux et les études auxquels il a participé, en n’oubliant pas des anecdotes personnelles, historiques et géopolitiques ainsi que les nombreuses aides et collaborations qui ont permis toutes ces actions de développement et de formation qu’il continue encore à conduire dans l’espoir que  celui que se donne la peine de se courber ne se relève pas sans rien (proverbe mossi).

Une invitation à visiter le passé récent (1944-1959) d’un village du nord des Ardennes belges lorsque l’agriculture se pratiquait encore avec des chevaux et beaucoup avec les bras. Un grand-père septuagénaire retrace ses débuts dans la vie à l’époque où les villages vivaient autour de leurs multiples activités artisanales

Avec Bénédicte Marquet Paysans montagnards, les Walugurus de Mgéta ont développé un système agraire unique et original. Pour stimuler la croissance et assurer la cohésion sociale de cette communauté fragilisée par la pression démographique, cet ouvrage propose des solutions

Ce voyage à travers l’épiderme vivant de la Planète Terre avec près de 400 photos couleur et 40 figures, décrit les principaux sols du monde dans leur environnement bio-climatologiques sans oublier de mentionner leur transformations anthropiques majeures ainsi que les dégradations subies parfois depuis plusieurs décennies.